Avant-propos
La connaissance de l’activité des services des urgences demeure un élément fondamental en particulier pour analyser l’impact des modifications de l’offre de soins.
Dans cet esprit, La FEDORU propose chaque année une description de cette activité. Cependant, la communication de ces données s’effectue habituellement à la fin de l’année échue. Il s’agit alors d’analyses exhaustives effectuées sur des bases de données consolidées avec son corollaire en termes de contraintes temporelles. C’est pourquoi la commission analyse de la FEDORU a souhaité mettre en place un reporting d’activité, certes moins complet mais destiné à être diffusé à chaque quadrimestre échu.
Nous vous présentons donc l’évolution 2022 – 2023 de l’activité des services des urgences par région au cours du premier quadrimestre 2023 avec un focus complémentaire sur la pédiatrie et la gériatrie. Pour mémoire, la base de données utilisée est bien sûr celle des RPU après validation par les ORU des régions respectives au moment de l’édition des cartes. Des changements mineurs peuvent intervenir ultérieurement sans impacter l’interprétation des données.
Au cours de ce premier quadrimestre, l’activité globale des services des urgences a baissé en moyenne de 5.0% à l’échelon de la France métropolitaine (hors Corse) par rapport à l’année 2022 variant de -2.5% à -8.4% en fonction des régions.
Il est à noter que cette baisse d’activité est en particulier liée à une baisse de l’activité pédiatrique.
Pour ce qui est de l’interprétation, cette baisse d’activité ne peut pas être assimilée à une baisse de la charge de travail sans la corréler avec les offres de soins disponibles. A titre d’exemple, une baisse d’activité de 15% dans un service des urgences peut correspondre en fait à une augmentation de 20% de la charge de travail si les ressources médicales ont baissé d’un tiers (cas fréquent de la suppression d’une des trois lignes de présence médicale).
Concernant le second quadrimestre, il sera quant à lui disponible début novembre compte tenu des deux mois minimums nécessaires à la consolidation initiale des bases de données.
Précision méthodologique : le calcul des évolutions a été fait en excluant les jours où les établissements de santé n’ont pas transmis de RPU. Le seuil d’exclusion étant fixé à 5 RPU par jour.